La CCE reçoit une communication dénonçant les incidences environnementales du projet Tren Maya
La construction du tronçon 5–Sud du projet d’infrastructure du « train maya » a lieu dans une région de la péninsule du Yucatán qui se caractérise géologiquement par un grand nombre de fractures, de failles, de cavernes et de cénotes (puits sacrés des Mayas).
Montréal, le 21 juillet 2022 — Les organismes MOCE Yax Cuxtal, A.C., Grupo Gema del Mayab, A.C., Jaguar Wild Center, Red de Capacitadores Socio Ambientales, Selvame del Tren, Cenotes Urbanos et 19 particuliers (les « auteurs ») ont présenté aujourd'hui une communication à la Commission de coopération environnementale (CCE), en vertu du chapitre 24 de l’ACEUM, dans laquelle ils allèguent que le Mexique omet d’appliquer efficacement ses lois de l’environnement relativement à l’évaluation des incidences environnementales du projet Tren Maya (tronçon 5-Sud), dans l’État de Quintana Roo.
Dans la communication SEM-22-002 (Tren Maya), les auteurs affirment que le projet n’a pas fait l’objet d’une évaluation adéquate des incidences environnementales (EIE), tel que l’exige ce type de projet d’infrastructures. Ils allèguent notamment que le Mexique a omis de reconnaître la nature préventive de l’EIE et soutiennent qu’en fragmentant le projet, il omet de prendre en considération d’importantes incidences environnementales cumulatives, synergiques, directes, indirectes et résiduelles. Les auteurs affirment également que des études géologiques et géophysiques inadéquates ne tiennent pas compte de la fragilité du karst et du sol dans la péninsule du Yucatán, ce qui accroît les risques d’affaissement des infrastructures et d’accidents imputables au transport de carburant. La communication fait également état de l’absence d’une évaluation des risques que présentent les installations d’approvisionnement en carburant et d’entretien, et de l’omission de tenir compte des espèces en voie de disparition présentes dans le secteur.
Les auteurs citent plusieurs instruments nationaux et internationaux, notamment la Constitution du Mexique, l’Accord d’Escazú, le Pacte de San José, le Protocole de San Salvador, la Déclaration de Rio, la Ley General del Equilibrio Ecológico y la Protección al Ambiente (LGEEPA, Loi générale sur l’équilibre écologique et la protection de l’environnement), la Ley General de Desarrollo Forestal Sustentable (LGDFS, Loi générale sur le développement forestier durable), la Ley General de Vida Silvestre (LGVS, Loi générale sur les espèces sauvages) et la Ley de Aguas Nacionales (LAN, Loi sur les eaux nationales).
Le Secrétariat examinera la communication dans un délai de 30 jours, et déterminera si elle répond aux exigences des paragraphes 24.27(2) et (3) de l’ACEUM. Pour en savoir davantage, prière de consulter la page du registre des communications consacrée à celle intitulée SEM-22-002 (Tren Maya).