Solutions de bioremédiation dans le bassin versant de la rivière Skeena
Organisation : Skeena Watershed Conservation Coalition
Cette organisation a pour mission de cultiver un avenir durable à partir d’un environnement viable ancré dans la culture et d’un écosystème florissant de saumons sauvages dans le bassin hydrographique du fleuve Skeena.
Emplacement géographique : Bassin versant de la haute Skeena, territoire gitxsan
Communautés bénéficiant directement du projet : Gitwangak, Gitanmaax, Sik-E-Dakh et territoires éloignés de Wilps ‘Wii K’aak.
Pays : Canada
Autres organismes qui participent : Wilps ‘Wii K’aak : Gitxsan Hereditary House Group (Wilp)

Contexte
Le projet « Solutions de bioremédiation dans le bassin versant de la rivière Skeena » contribue à la santé du bassin versant en aidant les communautés à reconnaître les menaces immédiates et à long terme qui compromettent sa sécurité, ainsi qu’à élaborer et à mettre en œuvre des plans et projets novateurs misant sur des solutions pour réduire la pollution et les dommages à l’environnement, tout en renforçant la résilience environnementale et l’adaptabilité aux changements climatiques. L’expertise autochtone et les connaissances en matière de gérance des bassins versants seront mises à contribution pour faciliter la planification conjointe et mettre au point des solutions locales qui renforcent la résilience climatique et protègent le bassin versant contre les risques et les répercussions actuels et futurs. La bioremédiation consiste à faire appel à des systèmes naturels (champignons, plantes et bactéries) pour décomposer, extraire ou immobiliser les métaux lourds et les produits chimiques présents dans les sols et l’eau. Alliant savoirs autochtones et techniques de bioremédiation, des plans et des projets communautaires de remédiation et de restauration seront élaborés et mis en œuvre afin de favoriser le rétablissement des lieux contaminés et d’améliorer la santé des bassins versants.
Objectifs
Objectif no 1 du projet : aider les membres des communautés Wilps ’Wii K’aax et gitxsan à mener des projets de surveillance du bassin versant et de bioremédiation pour des lieux contaminés allant de petites parcelles communautaires à des camps d’exploration et d’exploitation minière industrielle abandonnés, en fournissant des services de consultation, de recherche et de collecte de données, du soutien en personne, la mise en œuvre de plans, du travail de terrain, des essais, de la formation et un soutien logistique.
Objectif no 2 du projet : renforcer les connaissances et les capacités locales pour lutter contre les menaces à la santé du bassin versant, la pollution industrielle et les catastrophes climatiques, en offrant des occasions de formation et de partage de connaissances en matière de bioremédiation, d’essais, de recherche, de mise en œuvre sur le terrain, de techniques de mycofiltration pour la santé des bassins versants, d’atténuation des feux de forêt et de lutte contre ceux-ci, d’échantillonnage des sols et de l’eau sur le terrain pour en connaître la teneur en contaminants, et de surveillance et d’atténuation des déversements de matières dangereuses.
Principales activités
- Offrir à la communauté gitxsan et aux partenaires du projet de la formation en matière de bioremédiation.
- Soutenir la mise en œuvre de projets de bioremédiation sur le territoire des Wilps ’Wii K’aak, conformément à l’initiative de gérance territoriale des Wilps ’Wii K’aak.
- Mettre en œuvre des projets de bioremédiation sur les lieux contaminés dans les collectivités de Gitanmaax, de Gitwangak et de Sik-E-Dakh, dans le cadre d’un plan communautaire de réponse aux crises climatiques.
- Développer des plateformes d’éducation communautaire à la bioremédiation, à la fois en ligne et en personne, qui mettent en valeur les solutions fondées sur la nature.
Résultats attendus
Les menaces immédiates, à moyen et à long terme pour la sécurité du bassin versant sont identifiées, et des plans de surveillance et de bioremédiation pilotés par la communauté Wilp sont mis en œuvre. Ce travail soutient les initiatives de gérance territoriale et la planification des aires protégées et de conservation autochtones, ainsi que l’intervention communautaire sur les lieux contaminés, tels que ceux utilisés pour la production alimentaire ou l’eau potable des communautés.
Les membres des communautés détiennent et appliquent les connaissances acquises grâce à la formation et à la pratique de la bioremédiation et les pratiques traditionnelles de réparation des sols afin d’améliorer la gérance du bassin versant et les projets de conservation. L’expertise locale est renforcée afin de garantir des formations régionales et adaptées à la culture via un modèle de développement des connaissances misant sur la « formation des formateur·trices ». Les connaissances tirées de ce travail sont partagées au moyen de divers supports, ce qui permet leur libre accès dans un écosystème d’apprentissage continu.