Projet de recherche sur l’orignal dirigé par les Anishnabes, phase 3
Organisation : Small Change Fund
Le Small Change Fund agit comme un catalyseur pour les individus et les organisations communautaires. Nous travaillons ensemble à l’amélioration de l’environnement, à la réduction de la pauvreté et à la promotion des efforts de réconciliation dans l’ensemble du Canada, notamment en soutenant les peuples autochtones dans la protection de leurs terres, de leurs eaux et de leurs communautés.
Emplacement géographique : Québec et Ontario
Communautés bénéficiant directement du projet : Algonquins (Anishnabes)
Pays : Canada
Autres organismes qui participent : L’Anishnabe Moose Committee (AMC, comité de recherche anishnabe sur l’orignal) est le partenaire principal du projet, porteur de sa vision et moteur de sa réalisation. Formé en 2021, l’AMC a vu le jour en réponse au déclin alarmant des populations d’orignaux et, plus largement, à la nécessité de protéger les terres, la culture et la souveraineté alimentaire des Anishnabes. L’AMC pilote tous les aspects du projet, de la collecte des savoirs à la mobilisation communautaire, en passant par la formation des jeunes et la recherche axée sur le territoire, en s’appuyant sur le consensus et la sagesse des Aîné·es.
@ Shannon Chief
Contexte
Les orignaux souffrent des effets du colonialisme. Leur population sur le territoire anishnabe est en chute libre en raison de la chasse sportive, de la foresterie industrielle et des changements climatiques. Les orignaux sont des parents pour les Anishnabes; ils sont intimement liés à leur culture, à leurs terres et à leur souveraineté. Le déclin de l’orignal est le reflet d’injustices plus larges qui nuisent à la santé et à la vitalité des terres, des eaux et des peuples, notamment la répression des modes de gouvernance traditionnels et de la souveraineté des Anishnabes. L’AMC a été formé en réponse aux appels urgents des Aîné·es à lutter contre ce déclin sur notre territoire, ce que nous faisons en menant des recherches pilotées par la communauté, en mettant les jeunes en contact avec l’éducation par la nature et en étant la voix des orignaux.
Objectifs
Nos objectifs consistent à protéger les populations d’orignaux, à renforcer la résilience climatique et à revitaliser la gouvernance des terres autochtones par l’éducation, la recherche et l’emploi.
Principales activités
Nos activités s’articulent autour de trois grands axes : l’éducation, la recherche et la formation. Nos activités éducatives comprennent l’organisation de camps sur le territoire, le partage des connaissances axé sur la communauté, des visites dans les écoles, ainsi que la production de bulletins d’information et de rapports publics. Nos activités de recherche incluent la collecte des connaissances traditionnelles sur le déclin de l’orignal et la cueillette de données écologiques à l’aide de méthodes issues des sciences occidentales, comme l’utilisation de caméras de sentier. Nous mettons également l’accent sur la formation et l’emploi, notamment par l’embauche d’un·e responsable de la coordination des études sur le territoire et d’un·e gestionnaire de projet, la formation de jeunes gardien·nes du territoire, et le développement de compétences menant à des emplois valorisants liés à la culture et à la protection du territoire.
Résultats attendus
Nous comptons toucher de nombreux·ses jeunes et Aîné·es qui sont les acteur·trices d’une éducation intergénérationnelle au cœur du territoire grâce à laquelle ils·elles se rallient à la culture et aux solutions climatiques. Nous prévoyons obtenir des données écologiques de base grâce aux connaissances et à la gouvernance traditionnels, et surveiller les populations d’orignal à l’aide de caméras de sentier opérées par les collectivités. Nous parviendrons également à créer Tanikiwin, une nouvelle organisation dirigée par des Anishnabes qui assurera la pérennité de ces efforts en fournissant une structure, de la formation et des services de représentation. Des emplois et des formations qui ont un sens seront créés pour les jeunes et le personnel local du projet, ouvrant la voie à des carrières dans le domaine de la recherche et de la gouvernance autochtone. Ces retombées contribueront directement à la protection de l’environnement, à la résilience climatique et à la revitalisation de la culture anishnabe, assurant ainsi la santé à long terme des populations d’orignaux et des Anishnabes.