Subvention PNAACE

Description du problème

Le bassin de la rivière Usumacinta compte près d’un millier de kilomètres de plaines fluviales; c’est la région du Mexique qui compte la plus grande biodiversité et le système hydrologique le moins pollué du territoire national. Cependant, les résultats de la modélisation des effets des changements climatiques que l’on prévoit attribuent à la région une vulnérabilité socioenvironnementale élevée en raison d’inondations inhabituelles et de sécheresses extrêmes.

En janvier 2019, un atelier a rassemblé des autorités environnementales, des membres de la société civile et des représentants des municipalités de l’État de Tabasco qui font partie du bassin de la rivière Usumacinta, un bassin dans lequel il a été démontré que les effets des changements climatiques sont déjà évidents et affectent non seulement l’écosystème, mais aussi, entre autres, la sécurité, la santé et l’économie des collectivités humaines.

Les autorités locales et les représentants des collectivités ne disposent pas actuellement des processus d’organisation et de formation nécessaires pour leur permettre de faire immédiatement et adéquatement face à toute éventualité, et sont encore moins en mesure de concevoir des stratégies à long terme.

Il est donc prévu de renforcer les capacités institutionnelles et la résilience des collectivités pour qu’elles puissent faire face aux effets des changements climatiques, notamment par la constitution, la formation et l’équipement de réseaux de collaboration dans deux ANP fédérales de l’État de Tabasco, ainsi qu’à montrer, dans le cadre de projets pilotes menés au sein de quatre municipalités, de quelle manière des écotechnologies (des poêles économes en bois, des « cuves à eau » pour récupérer l’eau de pluie et des refuges sur pilotis) permettent de s’adapter aux effets des changements climatiques à l’échelle communautaire et familiale.

Objectifs

• Accroître les connaissances des autorités responsables de l’environnement, de la protection civile et des affaires municipales de Centla, Jonuta, Macuspana et Tenosique au sujet des changements climatiques et de leurs effets, ainsi que des mesures d’adaptation et d’atténuation qu’il est possible d’appliquer.
• Former les autorités responsables de l’environnement, de la protection civile et des affaires municipales de Centla, Jonuta, Macuspana et Tenosique afin qu’elles soient en mesure de mettre en œuvre une méthode de renforcement de la résilience aux inondations dans la région du bassin moyen et inférieur de l’Usumacinta.
• Disposer de quatre brigades formées et équipées pour faire face aux événements météorologiques extrêmes de manière coordonnée, et appliquer des mesures d’urgence en faisant preuve d’efficacité.
• Formuler un diagnostic de vulnérabilité aux événements climatiques extrêmes sur le plan communautaire, et déterminer les mesures à mettre en œuvre à court, à moyen et à long termes pour y faire face.
• Mettre au point des écotechnologies de démonstration permettant de s’adapter aux changements climatiques.

Principales activités

• Organiser des ateliers de formation à l’intention des autorités responsables de l’environnement, de la protection civile et des affaires municipales au sujet des effets des changements climatiques dans le bassin fluvial de l’Usumacinta, ainsi que des mesures d’adaptation et d’atténuation destinées à y faire face.
• Conclure un accord de collaboration intermunicipal visant la mise en œuvre d’activités d’adaptation dans la région du bassin moyen et inférieur de la rivière Usumacinta.
• Choisir, en fonction de leur disponibilité et de leurs connaissances, dix personnes de chaque municipalité participant aux ateliers, afin de les intégrer aux brigades chargées des situations d’urgence et des événements hydrométéorologiques extrêmes.
• Mettre à la disposition des quatre brigades de l’équipement, du matériel et de l’outillage, des dispositifs de géolocalisation par satellite (GPS), une caméra, une trousse de premiers secours, une trousse d’information pour lutter contre les incendies ainsi que pour prévenir et enregistrer les événements climatiques, et intervenir à leur égard.
• Choisir, avec l’accord des autorités, un groupe par municipalité afin d’enregistrer les événements climatiques extrêmes, de formuler un diagnostic de vulnérabilité, et de déterminer les mesures à prendre à court, à moyen et à long termes.
• Déterminer, avec les collectivités dans lesquelles il est prévu d’établir un diagnostic de vulnérabilité, les endroits dans lesquels mettre au point et appliquer des écotechnologies.
• Mettre au point deux écotechnologies de démonstration par collectivité, probablement des systèmes de récupération de l’eau de pluie, des poêles économes en bois ou des refuges sur pilotis.

Résultats

• Les autorités responsables des affaires municipales et de la protection civile ont les capacités d’adopter des mesures d’adaptation et d’atténuation afin de faire face aux effets des changements climatiques dans leur collectivité, et un accord intermunicipal a été conclu en vue de soutenir la mise en œuvre d’activités d’adaptation.
• Dans quatre municipalités, une équipe multidisciplinaire composée de 40 personnes ayant acquis les connaissances nécessaires grâce à une formation est en mesure de prévenir et de s’occuper de manière coordonnée des effets qu’ont les phénomènes hydrométéorologiques dans la région.
• Quatre brigades (une par municipalité) sont en mesure de faire face à des conditions météorologiques extrêmes dans le bassin moyen et inférieur de l’Usumacinta.
• Quatre diagnostics communautaires et les plans de travail qui en découlent sont établis et recommandent la prise de mesures particulières.
• Chacune des quatre collectivités participantes dispose de deux écotechnologies.