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Avis du CCPM au Conseil relatif à la nouvelle Initiative communautaire d’éducation environnementale pour la protection du patrimoine bioculturel

Le Comité consultatif public mixte (CCPM) de la Commission de coopération environnementale (CCE) vient de rendre un avis au Conseil de la CCE au sujet d’une nouvelle initiative qui vise à établir et à mettre à l’essai un cadre d’éducation environnementale qui tire parti de divers systèmes de connaissances, entre autres les systèmes de savoir autochtone (SSA), les connaissances écologiques traditionnelles (CET) et le savoir académique pour aider les collectivités vulnérables à relever les défis environnementaux locaux et à lutter contre les changements climatiques. Le cadre a pour objectif d’appuyer et de promouvoir les travaux des collectivités axés sur la conservation et la lutte contre les changements climatiques.

L’avis provient de la consultation publique sur le projet qui s’est tenue du 4 au 25 mars 2024. Le CCPM a reçu un large éventail de commentaires de membres du public qui comprenaient des recommandations visant à renforcer les objectifs et les activités du projet. En s’appuyant sur les commentaires de 69 participant·es représentant un groupe diversifié d’acteur·trices de toute l’Amérique du Nord, l’avis du CCPM souligne l’importance des sujets ci‑dessous et offre des recommandations relatives à la manière de les aborder.

Recommandations du CCPM
Parmi les défis potentiels cernés, les membres du public ont souligné que le fait de négliger les besoins particuliers sur le plan de l’environnement, le contexte et les aspects culturels pourrait entraver la mise en œuvre du projet et sa reproductibilité à l’avenir. Pour relever ces défis, les membres du public ont proposé les mesures suivantes :

  • procéder à un diagnostic de la collectivité de manière à personnaliser la mise en œuvre du projet;
  • faire en sorte que ce cadre soit assez souple pour qu’il s’adapte à divers contextes;
  • mettre en œuvre une approche fondée sur les distinctions.

Il importe également de mobiliser une diversité d’acteur·trices et d’entretenir avec ce groupe des relations solides et à long terme pour assurer une mise en œuvre réussie du projet. Les recommandations des membres du public pour effectivement relever ce défi comprennent :

  • collaborer étroitement avec des entités locales, comme les établissements d’enseignement, les organisations non gouvernementales, les fiducies foncières, les entreprises locales et les organismes gouvernementaux;
  • adopter une approche ascendante au cours des diverses étapes du projet;
  • prendre des mesures pour garantir la participation de groupes marginalisés ou sous‑représentés.

Les membres du public ont aussi insisté sur l’importance de favoriser la collaboration avec les collectivités autochtones et de renforcer la confiance avec elles, ainsi que d’établir les principes de la transmission des SSA et des CET. Les recommandations concernant ces défis comprenaient, entre autres, les mesures suivantes :

  • cerner et aborder les préférences et les besoins particuliers des collectivités autochtones participant au projet, ainsi que leurs us et coutumes;
  • promouvoir la collaboration et le respect mutuel en ce qui concerne la compréhension, la transmission et la préservation des SSA et des CET;
  • adopter une approche intergénérationnelle en matière de participation.

Les commentaires des membres du public contenaient également des recommandations destinées à étoffer le cadre d’éducation environnementale, notamment :

  • procéder à une analyse approfondie qui comprend un examen détaillé de la littérature et des entrevues avec des personnes interrogées clés, afin de définir des pratiques exemplaires en éducation bioculturelle;
  • prioriser la formation pratique adaptée aux collectivités locales;
  • établir un plan de mise en œuvre adaptatif en vue d’améliorer la reproductibilité du cadre d’éducation dans d’autres collectivités.

Les commentaires des membres du public ont souligné l’importance d’assurer la faisabilité du projet à long terme en :

  • déterminant les mécanismes de production et de reproduction des connaissances, de planification communautaire et de financement ou d’autofinancement, afin d’assurer le maintien du projet.

Les membres du public ont également donné des exemples d’initiatives en cours et déterminé des occasions de créer des synergies avec les personnes, les collectivités, les organisations et les institutions.

Le CCPM croit que les conseils offerts seront très utiles pour guider l’établissement et la mise en œuvre de cette initiative, ainsi que d’initiatives connexes à l’avenir.

Le CCPM remercie de leurs précieux commentaires toutes les personnes qui ont participé à cette consultation.

Veuillez cliquer ici pour consulter l’avis complet.

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Biocultural Heritage Protection

Le Comité consultatif public mixte (CCPM) présente un avis au Conseil de la CCE à la suite de la consultation publique sur la nouvelle Initiative communautaire d’éducation environnementale pour la protection du patrimoine bioculturel.

Qui sommes-nous?

Les gouvernements du Canada, du Mexique et des États-Unis ont établi la Commission de coopération environnementale (CCE) en 1994 en vertu de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement, à savoir l’accord parallèle à l’Accord de libre-échange nord-américain en matière d’environnement. Or, depuis 2020 et conformément au nouvel Accord Canada‒États-Unis‒Mexique (ACEUM), elle est désormais régie par l’Accord de coopération environnementale (ACE). La CCE rassemble un éventail d’intervenants issus du grand public, de peuples autochtones, des jeunes, d’organisations non gouvernementales, du milieu universitaire et du domaine des affaires en vue de trouver des solutions qui permettent de protéger l’environnement que partagent les trois pays nord-américains, mais tout en favorisant un développement économique durable au profit des générations actuelles et futures.

La CCE réalise ses activités grâce au soutien financier du gouvernement du Canada, par l'entremise du ministère de l’Environnement et du Changement climatique, du gouvernement du Mexique, par l'entremise du Secretaría de Medio Ambiente y Recursos Naturales (ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles), et du gouvernement des États-Unis, par l'entremise de l'Environmental Protection Agency (Agence de protection de l'environnement).

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