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Communiqué

Les dernières données nord-américaines aident à surveiller la pollution industrielle et à favoriser les pratiques durables

  • La base de données nord-américaine intégrée nouvellement mise à jour révèle que des rejets et transferts de 4,9 milliards de kilogrammes de polluants ont été déclarés en Amérique du Nord, y compris les transferts de part et d’autre des frontières nationales.
  • La base de données pluriannuelle permet de suivre l’évolution des rejets de polluants au fil du temps.
  • Des outils d’interrogation améliorés permettent à l’utilisateur de se renseigner sur les rejets et transferts de polluants effectués par des établissements industriels ou des secteurs d’activité précis, à l’échelle locale aussi bien que continentale, à l’aide de graphiques et de cartes.

Vancouver, le 15 mars 2012 — Dans le cadre de la conférence Globe 2012 sur le commerce et l’environnement, la Commission de coopération environnementale (CCE) a rendu publique aujourd’hui une mise à jour substantielle des données sur la pollution déclarées par les établissements industriels au Canada, au Mexique et aux États-Unis. La mise à jour du site Web À l’heure des comptes en ligne permet aux entreprises, aux collectivités et au grand public de faire le suivi des rejets et des transferts de polluants dans les divers secteurs industriels et de part et d’autre des frontières nationales.

« Le suivi des données sur la pollution industrielle est indispensable aux efforts collectifs que nous faisons afin d’écologiser l’économie nord-américaine et de rendre la fabrication industrielle, l’extraction des ressources et la production d’énergie plus écologiquement durables », a souligné Evan Lloyd, directeur exécutif de la CCE.

À l’heure des comptes en ligne présente les données les plus récentes et les plus complètes à l’échelle nord-américaine sur les rejets et les transferts de polluants industriels et constitue une ressource importante pour la promotion des pratiques écologiquement durables. La base de données contient maintenant de nouveaux renseignements sur plus de 500 polluants et sur près de 100 grands secteurs industriels qui étaient soumis à déclaration aux registres des rejets et des transferts de polluants (RRTP) des trois pays nord-américains.

Le site Web À l’heure des comptes présente un sommaire des données déclarées pour l’année 2009, c’est-à-dire l’année la plus récente pour laquelle des renseignements publics sont disponibles en provenance des trois RRTP nord-américains. Ce sommaire indique que les rejets et transferts industriels déclarés en Amérique du Nord totalisaient un peu plus de 4,9 milliards de kilogrammes en 2009 — une diminution par rapport aux 5,7 milliards de kilogrammes signalés pour chacune des trois années précédentes.

Le suivi des polluants et la promotion des pratiques durables

L’industrie et les gouvernements ont besoin de renseignements fiables et comparables pour pouvoir relever les défis que présente la protection de nos écosystèmes communs. Les entreprises peuvent se servir des données des RRTP comme valeurs de référence pour évaluer leur performance environnementale et en informer leurs actionnaires et les collectivités. La base de données À l’heure des comptes en ligne peut être utilisée, en conjugaison avec d’autres informations, pour vérifier la durabilité des pratiques des entreprises, en permettant à celles-ci :

  • de mieux connaître leurs émissions de polluants et leurs méthodes de gestion des déchets;
  • de comparer les rejets de plusieurs de leurs établissements ou les rejets de leurs établissements à ceux d’autres installations du même secteur industriel en Amérique du Nord, et de déterminer des niveaux de référence pour la réduction de la pollution;
  • de vérifier les rapports environnementaux d’entreprise en fonction des données déclarées aux RRTP.

Plus tard cette année, la CCE publiera la 14e édition annuelle de son rapport À l’heure des comptes, qui présentera des analyses détaillées sur l’évolution des rejets et transferts de polluants déclarés au cours des cinq dernières années pour lesquelles des données sont disponibles. Le rapport étudiera l’évolution, à l’échelle nord-américaine, des rejets déclarés de polluants qui suscitent des préoccupations communes, des établissements et secteurs industriels qui ont déclaré ces rejets et des méthodes de gestion des polluants.

Si l’on consulte les données pluriannuelles déjà en ligne, certains changements notables sont déjà apparents. Par exemple, les émissions atmosphériques de mercure et de composés de mercure déclarés par le secteur de la production d’électricité ont diminué d’environ 26 % entre 2005 et 2009. Parmi tous les secteurs déclarants, les centrales électriques alimentées aux combustibles fossiles sont systématiquement la principale source d’émissions atmosphériques de mercure, étant à l’origine d’au moins 66 % des rejets annuels totaux de cette substance dans l’air. Le mercure, qui est une substance toxique, biocumulative et persistante (STBP), doit être déclaré aux trois RRTP nord-américains et suscite des préoccupations particulières parce qu’il peut être extrêmement toxique pour la santé humaine et pour l’environnement.

Le rapport à venir examinera en détail les changements de ce genre afin d’en déterminer les causes, qui peuvent notamment être une modification du nombre d’établissements déclarants, des changements apportés méthodes de gestion des polluants, ou — dans le cas des centrales électriques aux combustibles fossiles, en particulier — un remplacement du combustible ou du procédé ou la réalisation d’autres activités de prévention de la pollution.

Des outils qui permettent de comprendre et d’utiliser les données nord-américaines sur les polluants

La base de données interactive À l’heure des comptes en ligne est pourvue de nouveaux outils qui aident à analyser les données et qui permettent entre autres de créer des graphiques sommaires guidant l’utilisateur vers l’obtention de résultats précis. Le site Web comporte une section « Comment utiliser et interpréter À l’heure des comptes » avec des informations sur les données et les outils. Le site présente également les critères de déclaration propres à chaque programme de RRTP national relativement aux secteurs déclarants et aux polluants qui doivent être déclarés, et la façon dont ceux-ci ont une incidence sur l’état de la pollution industrielle en Amérique du Nord.

Parmi les caractéristiques qu’offre le portail, le site Web permet aux utilisateurs :

  • d’examiner les données sur les rejets et transferts d’un grand nombre de polluants effectués par une série de secteurs industriels, dans un pays ou plusieurs, ainsi que les données sur les transferts de part et d’autre des frontières nationales;
  • de suivre l’évolution, d’année en année, des rejets et transferts déclarés et des méthodes de gestion des déchets;
  • de produire des rapports sous diverses formes, notamment des diagrammes circulaires et des feuilles de calcul;
  • de créer des cartes et de les visualiser dans Google Earth;
  • d’analyser les données des RRTP en fonction de renseignements géospatiaux tels que l’emplacement des bassins hydrographiques, des cours d’eau et des lacs et des centres démographiques, en faisant appel aux données de l’Atlas environnemental de l’Amérique du Nord de la CCE.

Qui sommes-nous?

Les gouvernements du Canada, du Mexique et des États-Unis ont établi la Commission de coopération environnementale (CCE) en 1994 en vertu de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement, à savoir l’accord parallèle à l’Accord de libre-échange nord-américain en matière d’environnement. Or, depuis 2020 et conformément au nouvel Accord Canada‒États-Unis‒Mexique (ACEUM), elle est désormais régie par l’Accord de coopération environnementale (ACE). La CCE rassemble un éventail d’intervenants issus du grand public, de peuples autochtones, des jeunes, d’organisations non gouvernementales, du milieu universitaire et du domaine des affaires en vue de trouver des solutions qui permettent de protéger l’environnement que partagent les trois pays nord-américains, mais tout en favorisant un développement économique durable au profit des générations actuelles et futures.

La CCE réalise ses activités grâce au soutien financier du gouvernement du Canada, par l'entremise du ministère de l’Environnement et du Changement climatique, du gouvernement du Mexique, par l'entremise du Secretaría de Medio Ambiente y Recursos Naturales (ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles), et du gouvernement des États-Unis, par l'entremise de l'Environmental Protection Agency (Agence de protection de l'environnement).

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