Femmes qui économisent pour faire face aux changements climatiques
Organisation : Ko’ox Taani Fundación para el Desarrollo Comunitario y la Inclusión Social A.C.
La Fondation promeut le développement socioéconomique des femmes autochtones pauvres du Yucatán en les aidant à prendre en main leur propre développement de façon inclusive et résiliente.
Emplacement géographique : Espita: San Pedro Chenchelá, Nacuché and Kunché. Uayma: Santa María Aznar and Uayma
Pays : Mexique
Autres organismes qui participent : Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) - Alliance de formation sur les questions relatives à la gestion intégrée des risques, Mairie d’Espita, Yucatán - Alliance de prise en charge intégrale des personnes participantes.
Contexte
La crise climatique a durement frappé les personnes vulnérables au Yucatán en 2020 et en 2021, touchant particulièrement certains groupes sociaux, dont les femmes autochtones en situation d’extrême pauvreté. Celles-ci subissent en effet diverses inégalités entravant leur essor, et elles ne participent pas équitablement à la prise de décisions en matière de justice climatique, n’étant en général aucunement représentées ou n’ayant pas voix au chapitre. Par conséquent, leurs besoins et leurs préférences en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques sont souvent ignorés.
Le projet présenté vise à contribuer à la lutte contre les changements climatiques et à la justice climatique au moyen de diverses activités socioéducatives, et ce, auprès de 15 groupes d’économie communautaires réunissant 200 femmes de collectivités rurales situées dans des municipalités où le niveau de pauvreté et d’inégalité sociale est élevé, et qui ont été déclarées zones en état d’urgence à la fin de l’année 2020.
Objectifs
L’objectif général du projet consiste à permettre à 200 femmes en situation d’extrême pauvreté dans quatre collectivités mayas de renforcer leurs capacités économiques et humaines en améliorant leur accès à l’épargne et au crédit de façon indépendante, leur capacité d’action et leurs connaissances en matière de justice climatique, leur autonomie alimentaire et leur aptitude à générer des revenus, ce qui leur conférera une plus grande résilience économique et une meilleure capacité de prendre des décisions face aux changements climatiques, tout en rendant la lutte contre les changements climatiques plus inclusive et plus participative.
Principales activités
Pour atteindre cet objectif, elles bénéficieront d’une formation en finances, d’un suivi technique et d’intrants pour l’épargne, l’autonomie alimentaire et la génération de revenus. Elles participeront également à des ateliers de développement humain afin de mieux connaître leurs droits environnementaux et les moyens de s’organiser pour accéder aux mécanismes de lutte contre les changements climatiques. Les groupes d’économie et de crédit communautaires découvriront des moyens de lutter contre les changements climatiques, dont des plans de réduction des risques, des alertes précoces en cas d’événements météorologiques préjudiciables, et des écoles agroécologiques de terrain favorisant les activités au bénéfice direct de l’environnement, comme la production d’aliments biodiversifiés avec le moins possible de répercussions environnementales.
Résultats
Le principal résultat escompté est qu’au bout de deux ans, les 200 femmes continuent à participer à l’activité dans leur groupe respectif et à travailler de manière autonome et organisée pour gérer leurs propres processus socioéconomiques inclusifs, et pouvoir ainsi, à long terme, résister aux crises en participant aux décisions concernant la lutte contre les changements climatiques.