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Subvention EJ4Climate

Restauration des marais dans le village indien de Grand Bayou

Organisation: Common Ground Relief

L’organisation encourage la gestion environnementale et communautaire dans le sud-est de la Louisiane afin que les résidents puissent y vivre et y prospérer, présentement et à l’avenir.

Emplacement géographique : Grand Bayou Indian Village, Plaquemines Parish, Louisiana
Pays : États-Unis
Autres organismes qui participent : Coastal Re-Vegetation Program (Programme de revégétation côtière) du Louisiana Department of Agriculture and Forestry (ministère de l’Agriculture et des Forêts de la Louisiane), First Peoples’ Conservation Council (FPCC, Conseil de conservation des premiers peuples) de la Louisiane.

Actif EJ4Climate Project

© Sam Van Pyrkeren

Contexte

Au cours des dernières décennies, le village indien de Grand Bayou (ci-après « Grand Bayou »), où vivent de nombreux membres de la tribu Atakapa-Ishak/Chawasha, a perdu une importante quantité de terres en raison d’une combinaison d’interventions humaines, de sa faible altitude, d’un affaissement de terrain et des changements climatiques. Ces bouleversements ont privé la collectivité de défenses essentielles contre les ondes de tempête et les inondations, ainsi que de ressources vitales sur les plans économique, culturel et social.

Le Comprehensive Master Plan for a Sustainable Coast (Plan directeur général pour un littoral durable, ci-après « le Plan directeur du littoral ») de la Louisiane oriente les mesures nécessaires pour maintenir l’écosystème côtier, protéger les populations côtières et préserver les ressources économiques et culturelles de la Louisiane face aux menaces qui pèsent sur ses collectivités côtières. Le Plan directeur du littoral de 2017 ignore essentiellement le village de Grand Bayou, car aucune protection ou solution n’est offerte à son sujet. Étant donné que cette région n’est pas protégée par les systèmes de digues de l’État, il n’existe aucune ressource ou vision à long terme pour aider la collectivité à demeurer intacte alors que les zones humides environnantes continuent de s’éroder. Il n’y a pas non plus de recommandations en ce qui concerne sa relocalisation, qui pourrait être la seule option pour la collectivité de Grand Bayou. La tribu Atakapa-Ishak/Chawasha n’étant pas reconnue à l’échelle fédérale, ses membres ont été exclus des discussions visant l’établissement du Plan directeur du littoral de 2017. En conséquence, elle n’a pas accès aux ressources qui lui permettraient de devenir résiliente aux effets des changements climatiques, de subsister et de se développer durablement au profit des générations à venir.

Le village de Grand Bayou doit surmonter de multiples obstacles dans sa lutte en vue de survivre écologiquement et d’avoir droit à la justice environnementale. La restauration des marais de ce village indien soutiendra les membres de la tribu Atakapa-Ishak/Chawasha dans leurs efforts destinés à atténuer les répercussions de la perte de terres côtières et des changements climatiques.

Objectifs

La restauration des marais dans le village indien de Grand Bayou combinera le savoir-faire et les connaissances à cet endroit avec les ressources de l’organisation Common Ground Relief, à savoir les herbes indigènes, le bénévolat, la coordination de programmes et les relations avec les entités étatiques concernées, pour :

  1. aménager des côtes « vivantes » au moyen de 6 000 plants d’une herbe marécageuse indigène résistante au sel, la spartine alterniflore, le long des côtes endommagées et sur les terres nouvellement inondées;
  2. dresser des plans pour que la collectivité de Grand Bayou puisse effectuer des plantations durables au-delà de la durée de la subvention;
  3. soutenir les discussions en cours entre la collectivité de Grand Bayou, les partenaires des plantations, et les organismes locaux, étatiques et fédéraux, afin de se pencher sur les répercussions des changements climatiques et du racisme environnemental.

Principales activités

  1. L’organisation de 6 activités communautaires pendant deux ans afin de planifier et d’évaluer les plantations, et de recueillir des récits pour le projet de narration sur support numérique.
  2. L’organisation de 4 activités de plantation d’herbes des marais par des bénévoles afin d’aménager une côte vivante et d’en protéger 4 km.

Résultats

  1. Planter plus de 6 000 spartines alterniflore pour restaurer 4 km de côtes.
  2. Engager 10 membres de la collectivité à chacune de 6 activités pour trouver les emplacements qui revêtent de l’importance sur le plan culturel, et planifier et évaluer les activités de plantation.
  3. Mettre sur pied un projet de narration sur support numérique, dirigé localement, afin de faire l’historique de la perte de terres et des changements climatiques dans le village indien de Grand Bayou, et de faire valoir le rôle de l’aménagement de côtes vivantes à titre de solution facilement applicable.