North American Power Plants

Répercussions sur les changements climatiques

Le tableau 2.1 présente un résumé des renseignements obtenus, aux fins du rapport, sur les 189 centrales alimentées aux combustibles fossiles au Canada pour l'année 2005. Les données sur l'électricité produite n'étaient disponibles que pour 91 des 189 installations, comme indiqué dans la note au bas du tableau. Cependant, les 189 installations étaient toutes en exploitation en 2005, chaque centrale ayant déclaré des émissions d'au moins un des polluants étudiés dans le présent rapport.

En 2005, le facteur national moyen de capacité de production était estimé à 0,53. Il ne faut pas oublier qu'au Canada, les centrales alimentées aux combustibles fossiles sont souvent utilisées comme installations d'appoint ou pour fournir de l'électricité supplémentaire durant les périodes de pointe. Pour les besoins du rapport, la catégorie « autres combustibles » a été créée; elle représentait 2 % de la production totale d'électricité étudiée dans le rapport et le principal combustible de cette catégorie était le diesel, surtout utilisé dans des moteurs à combustion interne (relativement) petits.

Selon Statistique Canada [9], la capacité de production totale des centrales thermiques, comprenant les centrales à vapeur, à combustion interne et à turbine à combustion, dans le secteur des services d'électricité (privés et publics) s'élevait à 32 098 MW dans l'ensemble du Canada en 2005. Cette donnée laisse penser que la couverture du présent rapport correspond à environ 95 % du total (tableau 2.1). Pour ce qui est de l'électricité produite par le même secteur, la valeur donnée par Statistique Canada [9] est de 135 643 GWh, ce qui est à toutes fins utiles identique à la valeur obtenue dans le rapport. La puissance installée des centrales pour lesquelles les renseignements publics ne permettent pas d'obtenir des données sur la production d'électricité ne représente que 3,7 % de la puissance installée de toutes les centrales étudiées dans le rapport.

Chiffres obtenus selon la méthodologie décrite à l'Annexe, à partir des données tirées des références [25, 27, 29].

Tableau 2.1. Résumé des renseignements sur le secteur canadien de la production d'électricité et ses émissions pour 2005

Les émissions totales de CO2 des 70 centrales qui ont transmis des déclarations au PDGES pour l'année 2005 s'élevaient à 121 282 kt, et les renseignements trouvés dans des documents d'entreprise pour deux autres centrales n'ayant pas déclaré d'émissions au PDGES pour 2005 n'ont ajouté que 17 kt à ce total, alors que l'inventaire national signalait un total de 118 800 kt [22], ce qui représente une différence de 2 %.

Parmi les 25 centrales (à code SCIAN 221112) qui ont déclaré des émissions de mercure (Hg) en 2005, 23 en avaient également déclaré en 2002. Dix de ces 23 centrales ont signalé des augmentations de leurs émissions de mercure en 2005 par rapport à 2002; 12 autres ont signalé des réductions et la dernière a déclaré le même volume d'émissions pour les deux années.

Des données sur les émissions de CH4, de N2O, de PM10 et de PM2,5 n'étaient pas disponibles pour le rapport EACENA de 2004, mais sont incluses dans la présente édition pour constituer une base de référence aux fins des analyses futures.

États-Unis

Entre 1990 et 2005, les émissions de GES des États-Unis ont augmenté d'environ 16 %, ce qui a propulsé ce pays au premier rang des principaux émetteurs du monde, avec plus de 16 % des émissions mondiales de GES [21, 24]. L'augmentation des émissions de GES depuis 1990 a été régulière (1,5 % par année, en moyenne), mais à partir de 2000, le rythme de croissance de ces émissions a considérablement ralenti, en hausse de 2 % seulement pour la période quinquennale 2000–2005. Cce ralentissement peut être associ à une inversion des tendances en matière d'émissions dans les secteurs industriels et dans le secteur des transports. En 2005, les émissions de GES par habitant s'élevaient 23,8 kt éq.-CO2. Le CO2 représentait cette année-là 85,6 % des émissions totales de GES aux États-Unis.

Les États-Unis sont le plus gros émetteur de CO2 à l'échelle mondiale, totalisant 21 % des émissions mondiales de CO2 attribuables à l'utilisation de combustibles en 2005 [8].

Les activités liées à l'énergie étaient la principale source des émissions de GES de ce pays (86,7 % du total). Le secteur de la production d'électricité représentait 39,1 % des émissions de GES du secteur énergétique; ainsi, le tiers des émissions totales de GES des États-Unis était attribuable à la production d'électricité en 2005. Le secteur de la production d'électricité a été à l'origine de 39,3 % des émissions nationales de CO2 [24]. Les émissions de CO2 totalisaient 99,4 % des émissions de GES du secteur de la production d'électricité. Les émissions de CO2 par habitant de ce même secteur s'établissaient à 8,01 kt éq.-CO2 et les émissions de CO2 en fonction du PIB correspondaient à 191 g/$US1.

1 PIB calculé aux prix actuels, aux parités de pouvoir d'achat (PPA) actuelles, en dollars américains ($US) de 2005. OCDE. http://stats.oecd.org/Index.aspx?lang=fr. 18 février 2011.

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