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1 Vue d’ensemble des rejets et des transferts en Amérique du Nord de 2014 à 2018

1.7 Principaux établissements ayant déclaré des rejets dans l’air et dans l’eau entre 2014 et 2018

Les tableaux qui suivent présentent les cinq établissements, dans chaque pays, qui ont déclaré les plus importants volumes de rejets dans l’air et dans l’eau entre 2014 et 2018. Les abréviations désignant les pays (« CA, MX et US ») utilisées dans les tableaux indiquent le ou les pays dans lesquels les secteurs et les polluants sont soumis à déclaration.

Les données, qui indiquent que certains secteurs ou établissements ont effectué la majeure partie des rejets déclarés dans chaque pays, illustrent les effets des différences entre les trois pays sur le plan de la composition industrielle ainsi que des critères de déclaration adoptés par les RRTP. Par exemple, le tableau 4 révèle que les centrales électriques alimentées par des combustibles fossiles constituent l’un des principaux secteurs déclarants pour les rejets dans l’air dans les trois pays, mais les trois principaux polluants signalés par les centrales électriques canadiennes et américaines (acide sulfurique, fluorure d’hydrogène et acide chlorhydrique) ne sont pas soumis à déclaration au Mexique. Toutefois, les principaux polluants déclarés par les centrales électriques mexicaines qui figurent dans ce tableau (dont le sulfure d’hydrogène) sont surtout attribuables au fait que les centrales en question sont des installations géothermiques qui ne consomment pas de combustibles fossiles; leurs émissions reflètent la composition de la vapeur ou des liquides souterrains dont elles tirent l’énergie.

Au Canada, le secteur de l’extraction de pétrole et de gaz est l’un des principaux secteurs qui effectuent des rejets dans l’air; cependant, comme cela est mentionné plus haut, ce secteur n’est actuellement pas visé par le TRI aux États-Unis, tandis qu’au Mexique, les déclarations produites par les établissements de ce secteur sont inégales. S’agissant du secteur de la fabrication de pesticides, d’engrais et d’autres produits chimiques agricoles (l’une des principales industries ayant effectué des rejets dans l’air aux États-Unis et au Canada), deux des principaux polluants — l’ammoniac et le méthanol — ne sont pas soumis à déclaration au Mexique.

Tableau 4. Principaux établissements déclarants dans chaque pays : rejets dans l’air sur place entre 2014 et 2018

Nota : Les différences entre les critères de déclaration adoptés par les trois pays doivent être prises en considération lorsqu’on interprète les données des RRTP nord-américains. Les abréviations « CA », « MX » et « US » indiquent le ou les pays dans lesquels les polluants sont soumis à déclaration.

Le tableau 5 présente les cinq établissements, dans chaque pays, qui ont déclaré les plus importants rejets dans l’eau entre 2014 et 2018. À l’instar du tableau précédent, les données mettent en lumière les effets des différences entre les critères de déclaration des trois RRTP nationaux.

Par exemple, le secteur des installations publiques de traitement de l’eau et des eaux usées, qui constitue le secteur principal au Canada, n’est pas soumis à déclaration aux États-Unis, tandis qu’au Mexique, les données relatives à ce secteur sont clairsemées. De surcroît, aucun des principaux polluants déclarés par ce secteur au Canada n’est visé par le RETC au Mexique (et le phosphore total n’est pas soumis à déclaration non plus au TRI des États-Unis). Étant donné les importants rejets dans l’eau déclarés par les installations canadiennes de traitement des eaux usées, on pourrait s’attendre à des quantités de rejets du même ordre dans les deux autres pays. Ces lacunes dans les données mettent encore une fois en évidence la nécessité de rendre les systèmes de déclaration comparables à l’échelle continentale.

Au Canada, l’année 2014 a fait exception en ce qui a trait à la prédominance du secteur du traitement des eaux usées dans la catégorie des rejets dans l’eau : cette année-là, les données indiquent d’importants rejets effectués par la mine de cuivre et d’or de Mount Polley, et ce, en raison d’un déversement causé par la rupture d’un barrage de bassin de résidus.

Au Mexique, les centrales électriques ont déclaré les plus importants rejets dans l’eau; les principaux polluants comprennent notamment des composés de nickel, de chrome et de plomb. Toutefois, tout comme pour les rejets dans l’air, les données en provenance de ce secteur ont varié considérablement entre 2014 et 2018.

Aux États-Unis, le groupe acide nitrique/composés de nitrate a été le principal polluant déclaré par chacun des cinq établissements énumérés dans le tableau 5. Ces composés jouent un rôle essentiel dans les domaines suivants : la production d’engrais et de produits chimiques agricoles; les procédés de finissage et de décapage de métaux tels que le cuivre; la production de produits de goudron de houille.

Tableau 5. Principaux établissements déclarants dans chaque pays : rejets dans l’eau sur place entre 2014 et 2018

Nota : Les différences entre les critères de déclaration adoptés par les trois pays doivent être prises en considération lorsqu’on interprète les données des RRTP nord-américains. Les abréviations « CA », « MX » et « US » indiquent le ou les pays dans lesquels les polluants sont soumis à déclaration.

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